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Qu’est-ce que la finance verte ?
- Informations
Temps de lecture : 2min
Finance verte : de quoi parle-t-on ?
La finance verte fait partie d’un ensemble plus large appelé finance durable. Celle-ci est ainsi composée, selon la définition donnée par la Banque de France2, de :
- « la finance solidaire » dont l’objet est de financer des projets destinés à lutter contre l'exclusion et à améliorer la cohésion sociale (projets de réinsertion, de lutte contre le chômage, de lutte contre le mal logement, de solidarité internationale, etc.).
- « la finance responsable » qui vise à faciliter l’accès aux financements de projets ou à des investissements socialement responsables, définis selon des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.
La finance verte a, quant à elle, pour objectif de favoriser l’accélération de la transition écologique et la lutte contre le changement climatique, en finançant des projets et des entreprises ayant un impact positif sur l’environnement. Ainsi, la finance verte va plutôt être utilisée pour la création d’un parc éolien sur un territoire donné, pour financer la dépollution d’anciens sols industriels ou encore pour soutenir une start-up développant des solutions de prévention de la pollution des cours d’eau par exemple. Schématiquement la finance verte a, comme toute la finance durable, pour vocation de mobiliser de l’investissement à long terme. N’oubliez pas, comme les investissements classiques, les investissements « verts » comportent un risque de perte en capital.
Quels sont les outils de la finance verte ?
Tous les produits classiques d’épargne financière (l'épargne financière comporte un risque de perte en capital) que vous connaissez peuvent être dédiés à des investissements en finance verte. C'est le cas notamment de certaines unités de comptes dans des contrats d'assurance-vie, placements en actions ou en obligations. Sachez que vous pouvez également investir « vert » dans votre épargne salariale ou dans votre PER (Plan Épargne Retraite) que celui-ci soit individuel ou collectif, et également via votre compte-titres ou votre PEA (Plan Épargne Actions).
Les obligations vertes : un outil de la finance verte
Ce sont des emprunts émis sur les marchés par une entreprise ou un État, pour financer un projet favorable à la préservation de l’environnement ou visant à décarboner un usage ou encore à innover en matière de transition écologique. La première obligation verte a été lancée en 2007 par la Banque européenne d’investissement, rapidement suivie en 2008 par la Banque mondiale. Quant au premier État à avoir émis des obligations vertes, il s’agit de la Pologne en 2016. Ces obligations sont achetées par des acteurs comme les fonds d’investissement, des banques, des assureurs et autres investisseurs institutionnels puis intégrées dans des produits proposés aux clients particuliers ou professionnels.
Quelle particularité des obligations vertes ?
Qu’elles soient émises par une entreprise ou un gouvernement les obligations vertes sont, dans leur gestion et leur fonctionnement, tout à fait semblables aux autres obligations. Et leur maturité est également fixée entre 5 et 10 ans. La différence porte donc sur les critères qui s’appliquent aux investissements financés par ce type d’emprunt. Chaque émetteur d’obligation verte doit ainsi fournir un reporting détaillé afin de prouver que les fonds sont bien utilisés dans un objectif favorable à l’environnement et l’écologie. De plus, l’Union Européenne a formalisé une taxonomie verte, c’est-à-dire un système de classification des activités économiques selon des critères techniques. Elle permet de déterminer les activités qui peuvent être considérées comme « durables sur le plan environnemental » ou « vertes ». Cette taxonomie s’applique depuis le 1er janvier 2023 aux investissements des entreprises comptant plus de 500 salariés.
Quels produits financiers composés d'obligations vertes ?
Au moment de choisir votre futur investissement vert, vous allez découvrir qu’il existe bien des façons pour les émetteurs de vous prouver que les produits d’épargne ou produits financiers que vous voulez viser sont vraiment "verts". Et comme vous avez largement entendu parler de « Eco-blanchiment » vous serez peut-être perplexe. Sachez qu’il existe en France, quatre labels reconnus, audités de façon régulière et cherchant toujours à aller plus loin en matière de finance durable. Sur ces quatre, deux sont plus particulièrement réservés à la finance verte :
- Le label « Greenfin » a pour objectif de mobiliser une partie de l’épargne au bénéfice de la transition énergétique et écologique. Il garantit la qualité environnementale des fonds d’investissement et a pour particularité d’exclure ceux qui investissent dans des entreprises opérant dans les secteurs défavorables à l’environnement et au climat (charbon, pétrole, etc.).
- Le label « Financement participatif pour la croissance verte » garantit la transparence et l’engagement des projets de financement participatif qui concourent à la transition énergétique et écologique dans les territoires et de réorienter ainsi les financements vers une économie bas-carbone.
Ces deux labels sont gérés par le Ministère de la transition écologique.
Les labels permettent de s’assurer que les produits financiers respectent des critères ESG mais ne garantissent pas la performance financière des investissements.
Quelle différence entre fonds verts ou fonds bas-carbone ?
La limite entre les deux types de fonds est parfois ténue. Un fonds verts est celui dont le projet est intégralement tourné vers une thématique environnementale ou constitué uniquement d’obligations vertes. Les fonds bas-carbone visent à sélectionner un portefeuille d'investissements dans des entreprises qui produisent de faibles émissions de gaz à effet de serre ou qui s'engagent à les réduire dans le temps.
Les Fonds labellisés ISR sont-ils verts ?
Un fonds labellisé ISR donc socialement responsable peut dans certaines conditions être considéré comme un fonds vert ou a minima un fonds bas-carbone. Mais le marché devenant plus mature, chaque typologie – verte, responsable, solidaire – génère de plus en plus des fonds dédiés.
Pourquoi investir dans la finance verte ?
Dans le monde, il a été levé 2 500 milliards de dollars investis en obligations vertes4 et le mouvement se poursuit. Au vu des besoins immenses ; l’investissement vert a de beaux jours devant lui. Surtout plus que le rendement, ce qui justifie ce type de placement, est la préservation de la planète pour les générations futures.