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Fraudes et moyens de paiement : où en est-on ?

Dans son rapport annuel publié en juillet 2022, l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement1 constate des flux de paiement en croissance et une lutte contre la fraude qui commence à porter ses fruits. Mais plus que jamais, la prudence reste de mise.

  • Comptes

avril 2024

Temps de lecture : 3min

Les moyens de paiement les plus fraudés

  1. Le chèque. Le moyen de paiement le plus fraudé est aujourd’hui le chèque, puisqu’il représente 37% du montant global de la fraude (465 millions d’euros) avec un taux de fraude à 0,079%.
  2. La carte. C’est le moyen de paiement le plus utilisé et toujours en hausse (+12%). Elle représente également 37% des fraudes (464 millions d’euros) mais ce taux est plus bas que celui du chèque : 0,059% en 2021 (en baisse de 10% par rapport à 2020, alors que le e-commerce est en croissance de 12%). Le taux de fraude sur les paiements à distance passe de 0,249% en 2020 à 0,196% en 2021, soit une baisse de 21% (son plus bas niveau historique, selon l’OSMP). La période marque la mise en application de l’authentification forte, qui prouve son efficacité. Quant au paiement sans contact, il présente un taux de fraude de 0,013% (quasi équivalent aux paiements de proximité avec saisie du code confidentiel (0,010%)).
  3. Le virement. Il représente 23% du montant des fraudes (287 millions d’euros) mais avec un taux de fraude très faible : 0,0007% (0,0012% pour les particuliers ; 0,0006% pour les virements par canaux télématiques utilisés par les entreprises et les administrations publiques).
    Le virement instantané, quant à lui, représente 0,045%, soit un taux proche du taux de fraude par carte.

De plus en plus de fraudes par ruse

Les principales sources de fraude restent l’hameçonnage ou « phishing » qui peut induire l’usurpation de numéros de cartes (78% de la fraude), loin devant les cartes perdues ou volées (18%).

La fraude « technologique » recule, mais elle est remplacée par une fraude dite « de manipulation ». L’authentification forte, déployée à partir de l’automne 2019 démontre clairement son efficacité (-21% sur le taux de fraude sur les paiements à distance). Les fraudeurs s’adaptent donc et développent désormais des ruses.

Le fraudeur amène sa victime, par la tromperie, à émettre un virement à destination d’un numéro de compte qui n’est pas celui du bénéficiaire légitime du paiement (commerçant ou prestataire) ou qui ne correspond à aucune réalité économique. Dans ces arnaques, les fraudeurs se font passer par exemple pour un conseiller bancaire et parviennent à convaincre leur victime de communiquer des informations (codes confidentiels) leur permettant d’utiliser à distance leurs moyens de paiement.

Adopter les bons réflexes

La technologie, aussi performante soit-elle, doit être accompagnée de comportements prudents et vigilants. Vos moyens de paiement sont personnels, ne les prêtez à personne. Vos codes confidentiels sont secrets, ne les communiquez à personne. Jamais une banque, ni aucune autorité administrative ou judiciaire ne vous les demandera.

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