Comment réussir sa start-up ?

Choisir l’idée qui répond à un problème

C’est un peu la règle d’or des startups : les plus prospères offrent à leurs clients la possibilité de résoudre une difficulté. Prenons l’exemple d’une start-up spécialisée dans le covoiturage : sa grande force est de permettre aux personnes de se déplacer d’un point A à un point B en faisant des économies. L’application autorise plus de gens à bouger et / ou facilite les trajets en permettant qu’ils soient financés par plusieurs personnes plutôt que par une. Vous devez donc appliquer la même logique et vous assurer que votre idée va bien faciliter la vie des clients ou bien leur apporter un service qu’ils n’avaient pas jusqu’à présent. Sachez que tous les « frottements » du quotidien portent potentiellement en eux une idée pour une start-up.

Partez à la découverte du secteur d’activité concerné

Évidemment, sauf cas très exceptionnel de création d’une technologie inconnue, votre start-up va évoluer et se développer sur un ou plusieurs marchés existants. Même si votre idée est très nouvelle, vous avez tout intérêt à aller à la découverte du ou des secteurs sur lesquels vous pourriez potentiellement intervenir. L’objectif est de connaître de l’intérieur, le fonctionnement et les caractéristiques du secteur, de découvrir l’état de la concurrence. Car l’enjeu est de valider qu’il y a de la place pour une start-up innovante.

Investissez dans votre développement personnel et développez vos compétences

Cela peut paraître contre-intuitif, mais le premier atout de la start-up est son dirigeant qui a eu l’impulsion et va aller jusqu’au bout de son idée. Et ce dirigeant c’est vous. Toutefois, vous n’avez pas forcément une culture de l’entrepreneuriat ou de l’univers de l’innovation. Vous devez donc investir dans votre formation afin de mieux comprendre le monde dans lequel vous allez désormais évoluer ainsi que votre nouveau rôle.

Si vous avez toujours été salarié par exemple, il est plus qu’utile, de façon très prosaïque, de vous familiariser avec les outils et règles de la comptabilité, de la gestion, des aspects juridiques. Cet investissement personnel peut aussi consister à faire appel à un coach.

L’accompagnement et le regard extérieur sont précieux pour vous aider à déterminer quelles sont vos forces et pouvoir capitaliser sur vos qualités personnelles. Autre piste : lire les ouvrages de créateur d’entreprise ou d’intervenants sur votre marché. De la même manière que votre start-up va croître, vous devez vous développer. Donc vous devez constamment investir dans le développement de vos connaissances et compétences.

Réalisez une étude de marché

C’est une étape que l’on croit avoir franchi dès lors qu’on s’est un peu renseigné sur le secteur d’activité. Pourtant rien ne vaut une étude de marché détaillée. Elle permet d’identifier les potentialités réelles de développement, de vérifier qu’il existe bien une place pour votre produit et service. C’est aussi l’étude de marché qui va vous permettre d’identifier vos clients mais aussi vos potentiels partenaires. Vous pouvez également choisir d’utiliser pour cette étape, la pratique type du lean start-up², qui consiste à tester très vite auprès de la clientèle cible le produit et de le faire évoluer rapidement pour qu’il réponde aux attentes. Cette façon de procéder s’appuie sur un rapport direct et constant avec les clients et une grande souplesse. Elle est utilisée pour les produits ou services exigeants peu d’investissements de départ.

Rédigez le business plan de votre start-up

Souvent considéré comme une formalité par les créateurs, le business plan est pourtant essentiel. D’abord parce qu’il sera demandé par les futurs financeurs de votre start-up. Et ensuite car il va poser de façon très concrète le cadre de votre développement. C’est dans ce document que vous allez décrire précisément le produit ou service qui est le vôtre, ses spécificités, ses atouts, les ressources dont vous avez besoin pour le créer, etc. La réalisation du business plan est aussi l’occasion d’évaluer le potentiel économique de l’entreprise puisqu’il comprend un bilan provisionnel où sont listés recettes et dépenses et besoins en investissements. Des lignes très prisées des investisseurs. Enfin, il va vous permettre de choisir le statut de votre entreprise.

Projetez-vous dans l’avenir

Une start-up n’a pas vocation à le rester et doit avoir le potentiel de devenir a minima une PME (Petite et Moyenne Entreprise) / ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire). Pour cela, il faut savoir se projeter au-delà d’une année et imaginer ce que pourraient être les perspectives à 5 ou 10 ans. C’est essentiel pour vous tracer une stratégie de croissance et vous fixer des étapes de développement. Par exemple, prévoir d’être présent sur l’ensemble du marché européen à horizon 5 ans implique de réfléchir aux moyens techniques, industriels et humains nécessaires pour y parvenir. Et une fois ces moyens identifiés vous serez capable de planifier le meilleur moment pour les mettre en œuvre ou les acquérir.

Entourez-vous de collaborateurs prêts à s’engager

Entreprendre seul est difficile, c’est pourquoi il est plus facile de le faire en ayant auprès de vous une équipe de personnes de confiance. Concrètement et très vite, cela va passer par le recrutement de collaborateurs dont les compétences complètent les vôtres et surtout qui sont prêtes à s’investir à fond dans votre société. Vous devrez parfois faire des paris sur des profils singuliers comme ce développeur junior fourmillant d’idées et avec une grande force de travail. L’énergie, l’envie et l’audace seront à marier avec l’expérience et les compétences pour constituer ce petit groupe avec lequel vous allez grandir. À vous donc de trouver le bon équilibre entre profils confirmés et jeunes en formation pour booster votre start-up.

Parlez autour de vous de votre start-up

• 

  La plupart des créateurs ont peur de se faire « piquer » leur idée et n’osent pas en parler. Or, c’est tout le contraire qu’il faut faire. Car c’est en échangeant avec d’autres que votre idée va pouvoir s’affiner. Vous allez aussi devoir faire face à des contradicteurs qui vont contester sa pertinence : ce sont vos meilleurs alliés. En discutant avec eux vous allez pouvoir identifier des pistes d’amélioration et définir les contre-arguments dont vous aurez peut-être besoin pour convaincre clients et financeurs de la justesse de votre offre.

Insérez-vous dans les réseaux d’entrepreneurs

Il y a plein de moyens différents d’entrer en contact avec d’autres créateurs ou avec des entrepreneurs confirmés. Et c’est un indispensable pour se nourrir des expériences des autres et échanger sur vos propres préoccupations. Au-delà des traditionnelles organisations professionnelles ou vous rencontrerez tous types de profils, vous pouvez viser des associations par métiers ou bien des clubs de startupers³. Il peut être également intéressant dans le même registre de participer à des concours d’entrepreneurs. Ils vous permettront de gagner en notoriété tout en vous ouvrant la porte de nouveaux partenaires potentiels voire celle d’un incubateur.

Pensez aux différents modes de financement pour votre start-up

Qu’il s’agisse de la cession de parts à vos amis ou famille, du financement participatif ou encore de l’appel aux Business Angels⁴, vous devez envisager toutes les manières de mobiliser des investissements. Chaque hypothèse présente des inconvénients comme des avantages et certaines sont plus adaptées à votre entreprise que d’autres. Et évidemment votre banque Crédit Mutuel est prête à vous accompagner dans le développement de votre start-up.