Comment réduire notre empreinte numérique ?
À moins de vivre en ermite, il est impossible aujourd’hui de se passer de téléviseurs, ordinateurs ou smartphones pour s’informer, communiquer et stocker des données importantes, qu’elles soient professionnelles ou personnelles. Conscients de la pollution environnementale engendrée par ces équipements numériques, nous pouvons, à notre échelle, contribuer à en limiter l’impact. De la même manière que le tri des déchets est entré dans les mœurs, il est temps d’adopter des réflexes écoresponsables pour le numérique.
Comment limiter la consommation énergétique de nos appareils ?
Box internet, boîtier TV, ordinateur, chargeurs : nous savons désormais que ces appareils consomment aussi quand ils sont en veille. Il est donc essentiel pour l’environnement et avantageux pour nos factures d’électricité de les éteindre/débrancher pendant la nuit et en notre absence.
Pour consommer moins d’énergie à la maison comme au travail, nous pouvons aussi limiter le flux des données que nous visionnons :
Par exemple :
- Naviguer en wifi ou par connexions filaires (fibre optique, ADSL) plutôt qu’en 4G, chaque fois que cela est possible.
- Limiter l’usage du streaming vidéo et/ou regarder les films en basse définition.
- Fermer les onglets ou programmes ouverts dès qu’on ne les utilise plus.
Quelles astuces pour communiquer en polluant moins ?
- Allégez vos e-mails : privilégiez le format texte (en moyenne 12 fois plus léger que le format HTML), limitez le nombre de destinataires et de pièces jointes, passez les images des signatures de mails en basse définition...
- Partagez efficacement : envoyez vos pièces jointes par lien de téléchargement (moins d’énergie de traitement que par mail) ou via clé USB si votre destinataire est proche de vous. Si l’envoi par mail est nécessaire, optez pour des fichiers optimisés : compressés, en PDF ou avec des images basse résolution.
- Triez régulièrement, en supprimant de vos boîtes mails les messages obsolètes et les spams (diffusion massive de courrier électronique), mais aussi en se désabonnant des newsletters inutiles.
- Utilisez raisonnablement le stockage en ligne (comme le cloud), les allers-retours avec les serveurs des datacenters (centres de données) consommant beaucoup d’énergie.
Un datacenter de 10 000 m2 consomme en moyenne autant qu’une ville de 50 000 habitants.
Conservés sur l’ordinateur ou un disque dur externe, vos photos ou vos données n’auront pas besoin de parcourir virtuellement le monde en surchargeant les datacenters !
De l’achat au recyclage, quels réflexes adopter ?
78% de l’impact environnemental du numérique sur les émissions de gaz à effet de serre sont liés à l’étape de fabrication des appareils numériques1.
Autre donnée impressionnante : selon l’ONG Greenpeace, la production d’un seul téléviseur exige d’extraire 2,5 tonnes de matières premières, et génère 350 kg de CO22 ? Soit l’équivalent d’un trajet Paris-Marrakech en avion !
Nous ne pouvons bien évidemment rien faire à cette étape, qui reste de loin la plus polluante. Mais parce que chaque geste compte, nous avons les moyens d’agir pour « freiner l’escalade » :
- en privilégiant l’achat d’équipements reconditionnés : ce choix permet de limiter la pollution de fabrication, crée des emplois et reste plus économique pour une qualité égale
- en allongeant la durée de vie de nos appareils : tant qu’ils fonctionnent, avons-nous vraiment besoin d’en acheter un nouveau... même si le dernier modèle vanté par le fabricant semble si séduisant ?
Passer de 2 à 4 ans d’usage pour une tablette ou un ordinateur permet d’améliorer de 50% son bilan environnemental3
- en faisant si possible réparer le matériel en panne
- et s’il n’est pas réparable, évitez de le jeter : confiez-le à une entreprise de l’économie sociale et solidaire qui se chargera de son réemploi ou, à défaut, de son recyclage.