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Choisir entre le portage salarial et l’auto-entrepreneuriat
Temps de lecture : 3min
Le portage salarial, qu’est-ce que c’est ?
Envie de bénéficier d’un contrat de travail en CDD ou CDI tout en gardant votre liberté ? Alors le portage salarial est la solution idéale !
C’est un croisement entre l’entrepreneuriat et le salariat. Le portage salarial opère uniquement avec des entreprises et non pas des particuliers. Vous faites donc appel à une société de portage qui s’occupe de faire le lien entre l’entreprise cliente et vous pour des missions ponctuelles.
Le rôle de la société de portage consiste donc à vous aider en prenant en charge des tâches parfois fastidieuses telles que les démarches administratives ou la tenue de la comptabilité. Cette société est également présente pour vous accompagner dans votre activité et vous ouvre des droits à la formation.
Le portage salarial, c’est une relation contractuelle tripartite entre une entreprise de portage salarial, une entreprise cliente et vous. Un contrat de travail est tout d’abord établi entre vous et l’entreprise de portage salarial, ensuite un second contrat, soit un contrat de prestation de service signé entre la société de portage et l’entreprise cliente. Notez que chaque mission de portage requiert un nouveau contrat.
En résumé, le portage salarial vous fait bénéficier des avantages d’un salarié tout en conservant votre statut de travailleur indépendant.
Pourquoi choisir le portage salarial ?
Le portage salarial peut présenter à la fois des avantages et des inconvénients.
Les avantages
L’autonomie
Un des grands avantages d’être un salarié porté est l’autonomie et la flexibilité que vous avez. Vous restez libre quant au choix de vos clients. De plus, la négociation des contrats sur les modalités de vos missions et des honoraires est entièrement à votre main. Notez également que vous êtes maître de votre temps, c’est-à-dire que vous gérer votre emploi du temps.
Le chiffre d’affaires et les frais de missions
Ce statut vous confère un avantage intéressant sur le plan financier. En effet, vous obtenez une rémunération mensuelle qui vous permet d’avoir un revenu régulier. Par ailleurs, à l’inverse d’un auto-entrepreneur, vous n’êtes soumis à aucun plafond de votre chiffre d’affaires annuel. Aussi, dans certains cas, vous pouvez bénéficier de réduction des frais de missions (déplacement, restauration, matériels, etc.).
La gestion des démarches administratives
Fini les paperasses ! La gestion administrative est déléguée à la société de portage, vous êtes donc exempté de ces démarches qui peuvent parfois prendre du temps. De plus, en étant considéré comme employé de l’entreprise de portage, vous n’avez pas besoin de créer de statut juridique pour exercer votre activité. Vous vous déchargez donc de procédures longues et compliquées.
La couverture sociale
Très enviée par les travailleurs indépendants, la protection sociale est un point avantageux pour un salarié porté ! En effet, en étant relié à une société de portage, vous êtes automatiquement affilié au régime général de la Sécurité sociale. Par ailleurs, ce statut vous permet également de bénéficier de la complémentaire santé de la société, d’une assurance pour votre activité et de cotiser pour votre retraite.
Les limites
L’expérience professionnelle
Bien que ce statut soit ouvert à un grand nombre de métiers, dans certains cas, il arrive que l’on vous demande d’avoir au préalable une certaine expérience dans le domaine d’expertise. Ainsi, des profils professionnels justifiant d’une longue expérience seront davantage appréciés par rapport à de jeunes diplômés ou des travailleurs ayant moins d’expérience.
La rémunération
Votre salaire net équivaut à près de 50% de ce qui est facturé à votre client. Comment cela est-il possible ? Tout simplement, parce que la société de portage s’acquitte des charges patronales et salariales et que s’ajoutent à cela des frais de gestion qui représentent près de 45% voire 50% de votre chiffre d’affaires. La société de portage prend alors des frais de commission qui peuvent varier entre 5 et 15%.
Le portage inclus des charges élevées et oblige à fixer des prix de vente qui couvrent ces charges et la rémunération du salarié.
Le conseil du Crédit Mutuel : pensez à surveiller votre activité. En effet, plus elle se développe, plus les frais et les taux ponctionnés par l’entreprise de portage augmentent.
La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée)
Un second point auquel prêter attention est le taux de TVA. En effet, les factures sont soumises à la TVA. Pour éviter de mauvaises surprises, notez que le taux appliqué varie selon le type de client.
- Pour un particulier, une association ou une entreprise basée en France, ce taux est de 20%.
- Pour une entreprise basée à l’étranger au sein de l’Union Européenne, la TVA française n'est pas applicable à la condition que sur la facture le numéro de TVA intracommunautaire du client et la mention « Auto liquidation par le preneur - article 283-2 du CGI ».
- Pour une entreprise basée à l’étranger hors Union Européenne, la TVA française n'est pas applicable à la condition que doit figurer sur la facture la mention « TVA non applicable - art 259-1 du CGI ».
Tout savoir sur le statut d’auto-entrepreneur
Vous avez un projet entrepreneurial et souhaitez créer votre activité en toute autonomie ? Le statut d’auto-entrepreneur répond à vos attentes. Que vous soyez demandeur d'emploi, retraité ou salarié, lancez-vous ! Notez qu'il existe des exclusions pour certaines professions exerçant dans les domaines suivants : juridique et judiciaire, santé, agricole, immobilier ou encore artistique.
Le régime de l’auto-entrepreneur est réservé à l'exercice de l'activité sous le statut d’entrepreneur individuel. Il vous donne l’opportunité de créer votre micro-entreprise et d’exercer votre activité professionnelle en toute indépendance. Notez que vous êtes rattaché à l’Urssaf qui est l’organisme de référence pour la déclaration de votre chiffre d’affaires et le paiement de vos cotisations.
Dans quel cas opter pour la micro-entreprise ?
Retrouvez les raisons pour lesquelles il est préférable de choisir ou non le statut d’auto-entrepreneur.
Les avantages
L’indépendance
Bien que le salarié porté dispose d’une grande autonomie, la société de portage est considérée comme son employeur. L’auto-entrepreneur est totalement indépendant et bénéficie d’une plus grande marge de manœuvre.
La TVA et les cotisations sociales
Vous bénéficiez d’un cadre fiscal avantageux car, contrairement au portage salarial, vous pouvez ne pas être soumis à la TVA, sous réserve du respect des seuils du régime de franchise de base.
Les impôts et les cotisations sociales que vous devez payer sont définis par votre chiffre d’affaires. C’est-à-dire que si vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires, alors vous ne payez aucune charge. Pratique, non ?
La rémunération
En tant qu’auto-entrepreneur, votre rémunération est plus conséquente que celle d’un salarié porté. En effet, vous n’avez pas de frais de gestion et vos cotisations et charges sociales sont moins élevées en comparaison de ce que doit reverser la société de portage.
Les aides financières
Vous pouvez prétendre à des aides financières visant à soutenir les auto-entrepreneurs sur la création ou le développement de leur activité. L’une des aides la plus connue est l’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise), un dispositif vous permettant d’être exonéré des cotisations sociales pendant les 12 premiers mois de votre activité.
Le cumul d’activités et de statuts
Il est tout à fait possible de cumuler différents statuts et cela quel que soit votre domaine d’activité. Vous pouvez être un auto-entrepreneur retraité, salarié voire même étudiant !
Les inconvénients
La gestion des démarches administratives
Vous avez l’entière responsabilité de gérer les procédures administratives et de tenir votre propre comptabilité. Vous avez la possibilité d’avoir recours à un expert-comptable, néanmoins cela représente un coût financier qui peut être conséquent.
La couverture sociale
Un auto-entrepreneur bénéficie de la protection sociale des indépendants. L’inconvénient de ce statut est qu’il offre une faible couverture sociale. Vos indemnités journalières et vos droits à la retraite sont moindres et vous devez souscrire par vous-même des assurances comme la responsabilité civile professionnelle.
Aussi, en cas de cessation d’activité, vous ne percevrez aucun chômage car ce régime n’ouvre pas de droits.
Le chiffre d’affaires
Votre chiffre d’affaires ne doit pas dépasser certains plafonds annuels à savoir, 77 700 € pour les activités de services et 188 700 € pour les activités de ventes de biens en 2024. Si votre chiffre d’affaires dépasse ces limites, alors vous perdez le bénéfice du régime fiscal de l'auto-entrepreneur.
Les formations
Vous souhaitez vous inscrire à des formations professionnelles ? Ces frais seront alors à votre charge. Votre contribution est calculée en pourcentage de votre chiffre d’affaires. Elle est de 0,10% pour les commerçants, 0,20% pour les professions libérales et prestations de services et de 0,30% pour les artisans.